COMPRENDRE LES POINTS CLÉS
Désormais, les logements neufs seront évalués à l’aide de 6 indicateurs incluant tous un seuil à ne pas dépasser. Ils se répartissent en 3 catégories : énergie, carbone et confort d’été. Sur les 6 indicateurs présentés ci-dessous, 4 sont totalement nouveaux. Les 2 autres (Bbio et Cep) changent et évoluent par rapport à la réglementation RT-2012.
ÉNERGIE
- Brio : besoins bioclimatiques
- Cep : consommation en énergie primaire
- Cep,nr : consommation en énergie primaire non renouvelable
Le coefficient du besoin bioclimatique (Bbio) traduit la capacité du logement à réduire passivement ses besoins en matière de chauffage, de refroidissement et d’éclairage. La conception de l’habitation est directement liée à cet indicateur : isolation, orientation, emplacement des fenêtres etc…
Le Coefficient d’énergie primaire (Cep) comptabilise la quantité d’énergie primaire importée et nécessaire pour garantir les besoins de l’habitation. L’énergie importée représente l’énergie qui n’est pas produite par l’habitation elle-même. L’objectif étant l’incitation à l’autoconsommation d’électricité. On mesure le Cep en KWhep (kilowatt/heure d’énergie primaire) par mètre carré et par an.
Le Cep,nr complète le Cep en fixant plus précisément la consommation du logement en énergie non renouvelable. Il doit atteindre un seuil maximal qui évolue en fonction du type d’habitation (appartement ou maison individuelle). Ce nouvel indicateur cherche évidement à encourager le remplacement progressif des énergies fossiles par des énergies renouvelables.
CARBONE
- Icénergie : impact carbone des consommations d'énergie
- Icconstruction : impact carbone des produits de constructions
L’indice d’impact carbone énergie détermine l’impact des consommations d’énergie pendant toute la durée de vie du bâtiment (fixée à 50ans). L’indicateur est soumis à un plafond qu’il ne faut pas dépasser et qui sera progressivement réduit d’ici 2030.
L’indice d’impact carbone construction détermine l’impact sur le changement climatique des produits de construction, de leur transport et de leur mise en œuvre sur le chantier. C’est en fait la somme des indices Iccomposants et Icchantier.
Précision faite que Icénergie et Icconstruction entre dans le calcul de Icbâtiment
Icénergie et Icconstruction se mesurent en kilogrammes de CO2 émis par mètre carré, sur la base de la surface habitable ou de la surface utile. Tous les 2 ne doivent pas dépasser un certain plafond et entrent dans le calcul d’un indicateur plus global dénommé Icbâtiment, qui inclue également les consommations et rejets d’eau.
Icbâtiment = Icconstruction + Icénergie + Iceau
CONFORT D'ÉTÉ
- DH (degrés.heures) : durée et intensité de l'inconfort estival
Le DH (Degrés Heures) est un indicateur prenant en compte les effets du changement climatique sur l’habitat. Il permet d’estimer le niveau d’inconfort ressenti par les occupants en mesurant la différence entre la température réelle du logement et une température de référence. Le seuil maximum dépend de plusieurs facteurs, et notamment le type de logement, la zone de construction, la présence d’un système de climatisation ou pas etc…
EN RÉSUMÉ...
Le Bbio sert à optimiser le bâtiment pour diminuer les besoins notamment en chauffage, en refroidissement et en éclairage.
Le Cep sert à améliorer l’efficacité des équipements et incite à l’autoconsommation.
Le Cep,nr diminue le recours aux énergies non renouvelables (électricité du réseau commun, énergies fossiles type Gaz etc).
L’Ic énergie sert à réduire l’impact des consommations d’énergie
L’Ic construction sert à réduire l’impact des produits de construction.
Le DH sert à estimer l’inconfort du logement durant les vagues de chaleur.
Ainsi, en plus de renforcer les exigences en matière de performance énergétique des bâtiments neufs par rapport à la RT-2012, la RE-2020 améliore la prise en compte du confort d’été et introduit la dimension environnementale en établissant des exigences relatives à l’impact carbone du bâtiment sur son cycle de vie dès sa construction. Afin de fixer une trajectoire de réduction de l’impact environnemental de la construction de bâtiments, les exigences seront progressivement renforcées tous les trois ans jusqu’en 2031. La RE-2020 repose donc sur une transformation progressive des techniques de construction, des filières industrielles et des solutions énergétiques, afin de maîtriser les coûts de construction et de garantir la montée en compétence des professionnels.